vendredi 28 février 2014

Nusa Tenggara

les maisons en bambou
En Français on les appelle "les petites îles de la sonde", ici, c'est Nusa Tenggara.
Lombok est la première de ces îles, en allant vers l'est.
Si la  partie Ouest de Lombok commence à attirer les touristes, l'intérieur des terres reste très traditionnel, avec beaucoup de villages dont les maisons sont construites en bambou.

Malheureusement, l'état des routes rend les déplacements difficiles, il n'y a aucun transports en commun, je décide donc de d'apprécier plutôt la douceur de vivre le long des cotes magnifiques de l'est de l'île.
Les algues qui seront mises à
sécher au soleil
Là, de village de pécheurs en village de pécheurs, je découvre comment le niveau de vie a été multiplié par 50 en 10 ans.
Le gouvernement Indonésien a développé des activités économiques nouvelles comme la culture des algues et l'élevage des langoustes.
Les habitants se sont donc vu attribuer gratuitement le matériel nécessaire à l'élevage de ces délicieuses créatures. Il ne reste plus qu'à attraper des bébés langoustes, ce qui est effectué à l'aide d'un ingénieux système de récup, puis de les nourrir grâce aux poissons péchés dans la baie, avant de les revendre à bon prix.



un éventail en sac de ciment recyclé pour attraper les
bébés langoustes
Oui mais....



Il n'y a aucune réglementation ou surveillance de cette exploitation de la richesse marine.

Avant, dans la nature, un grand nombre de bébés langoustes n'atteignaient pas l'âge adulte, ils étaient dévorés par les poissons.
Dans les élevages, ils atteignent presque tous l'âge adulte et sont nourris par des poissons, qui se raréfient à cause de la surpeche, car elles sont voraces les langoustes !...l'équilibre est donc totalement inversé.
D'autre part, les bébés langoustes sont aussi péchés pour être directement exportés, tels quels, surtout vers la Chine, où ils seront élevés...
d'un coté, les femmes qui cuisent ou salent le poisson
résultat, après 10 ans d'activité, il y a de moins en moins de bébés langoustes et de de moins en moins de poisson.


Un drame écologique qui ne fait que commencer....et  un drame économique qui se profile, car, la pèche est l'activité principale de l'île et sert à nourrir toute la population.






de l'autre. les hommes qui découpent les grosses prises,
ici, des requins
Pratiquée jusqu'à présent de manière traditionnelle, les richesses marines étaient préservées. Ces nouvelles activités risquent de mettre en péril la ressource alimentaire de l'ensemble de la population.


J'ai beaucoup aimé les marchés au poisson de Lombok. Il y règne une atmosphère vibrante. D'un coté les hommes qui découpent les gros poissons comme les requins, et de l'autre, les femmes qui cuisent les calamars dans des foyers en terre ou qui salent les petits poissons entre deux épaisseurs de paille à même le sol.

J'espère que, très vite, il y aura une prise de conscience de cette richesse et que la surexploitation cessera...
Égoïstement, j'ai aussi regretté l'enrichissement des habitants de Lombok. Ils ont presque tous les moyens de s'acheter une moto...voila pourquoi il n'y a aucun transport en commun sur Lombok !

c'est la peinture qui tient la rouille
ou la rouille qui tient la peinture ?
Il est temps pour moi d'avancer, toujours plus à l'est: l'île suivante s'appelle Sumbawa.
Une des îles les plus pauvres d'Indonesie. Ici, pas de programme gouvernemental pour développer l'économie d'un coup de baguette magique. Bon, c'est moche pour les habitants, mais mieux pour moi, car il y a des bus !

Ummi, une femme musulmane émancipée
 Ils ont une drôle d'allure Ok... mais je choisis "executive class", c'est le haut de gamme, avec ça je suis sure d'arriver à bon port ! :-)

J'ai rendez-vous avec Ummi que j'ai brièvement rencontrée à Lombok et qui m'a fait promettre de la contacter si j'allais à  Sumbawa.

Ici, comme dans beaucoup d'autres endroits en Asie du sud est, ce n'est pas parce qu'on est invité qu'on sera reçu. Mais Ummi est une femme émancipée et cultivée et elle m'accueille fièrement dans sa petite maison de Dompu, deuxième ville de l'île.

Sur le marchée elle vend du poisson séché, elle pose avec sa
réserve d'eau, derrière vous ne remarquez rien ?
...de quoi dormir
Ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de l'islam...mais, l'Indonesie étant le plus grand pays musulman du monde, Sumbawa est une île à majorité musulmane, et, Ummi est musulmane.
Elle est mariée.
Mais elle est seconde femme.
Et oui.
C'est une des dure réalité de l'islam, les hommes ont le droit d'avoir plusieurs femmes!
Elle ne s'en plaint pas vraiment, car elle bénéficie d'une aisance financière et de la tranquillité car elle a de la chance, la première femme n'habite pas à Sumbawa.

....le réchaud et les nattes sur lesquelles les femmes dormiront.
c'est leur vie, leur camp, leur avenir
 
Dans cette partie de l'Indonesie, 3 mariages sur 4 sont arrangés, si l'homme n'est pas satisfait de sa première épouse et qu'il a de l'argent, il s'en achètera une seconde.
S'il n'a pas suffisamment de fortune, il abandonnera la première pour pouvoir économiser et s'en offrir une autre.
Voila, grâce à Ummi j'ai l'explication. J'avais parfois remarqué ces femmes qui semblaient vivre sur leur lieu de travail. Abandonnées, elles n'ont pas de maison, elles survivent en vendant quelques denrées sur les marchés....où elles habitent. Ou plutôt, où elles campent toute leur vie.




Il faut que ça brille, devant..

Ummi, elle, est privilégiée, son mari a de l'argent. Il faut que ça se voit. Sa maison est donc luxueuse, du moins en façade....
Sdb, cuisine, toilettes...tout en un, à l'arrière















Salon à l'occidentale devant, là où on reçoit les visiteurs, il faut que ça en jette !... et cuisine, salle de bain toilettes tout en un à l'arrière ! C'est carrelé, c'est moderne, et c'est construit en dur, bref, c'est le grand luxe.

Une voiture, un vrai luxe à Sumbawa, 7 enfants dans la malle,
4 femmes + un bébé sur la banquette, il y aura encore deux femmes
et un enfant sur le siège passager !

Son mari a une voiture et elle décide de m'emmener en pique-nique. On s'entasse dans le véhicule, les hommes eux, suivront en moto. Dans ce milieu économiquement favorisé, une femme sur deux ne porte pas le voile, certaines ont même des tenues moulantes, ça fait un joli meli-melo de styles.

Au premier plan: les verres d'eau, il y en a
 au moins 50, on n'en ramènera aucun !
Rien n'est laissé au hasard, elles ont tout emmené, y compris le pilon de pierre pour préparer le sambal (piment écrasé qui agrémente chaque repas), et l'eau pour se désaltérer. En Indonesie, l'eau du robinet n'est pas potable, on boit donc de l'eau en bouteille. Mais quand on est riche, on préfère avoir chacun son verre d'eau que l'on jette ensuite dans la nature.

Les indonesiens n'ont aucune conscience de polluer. Pendant des millénaires, les seuls déchets étaient organiques, on jetait donc tout derrière les maisons, et c'était mangé par les animaux ou ça se décomposait sans polluer.
Pour eux, rien n'a changé, on continue à tout jeter par terre...sauf que le plastique ne se décompose pas, bien sur !

Résultat sur la photo de gauche !
Ceci ne se produit pas qu'à Sumbawa, ni même qu'en Indonesie, c'est une constante en Asie, on jette par les fenêtres de bus ou des voitures, on jette dans la rue, on jette devant chez soi, dans les rivières...et il n'y a pas de ramassage des ordures, ni de nettoyage, encore moins de recyclage...
Et lorsque j'aborde le sujet, pourtant généralement avec des gens éduqués, la réponse est toujours la même: à la prochaine grande marée, la plage sera nettoyée par les vagues ! J'ai beau expliquer que les déchets iront sur d'autres plages ou reviendront ici, ils n'y croient pas. Depuis toujours, les ordures disparaissent (mangées par les animaux ou décomposées), dans leur esprit, c'est encore comme ça. Si les déchets ne sont plus visibles, tout va bien, pas besoin de s'en occuper ou de se poser des questions !
En route pour Flores


Dragon de Komodo, impressionnant !
Prochaine étape: Flores, l'île suivante toujours plus à l'est, 6 heures de bateau, j'ai de la chance, le ciel se dégage et je profite des poissons volants, des dauphins au loin et d'une mer calme et bleue.
Les occidentaux qui se rendent à Flores y vont généralement pour aller voir les dragons de Komodo sur Komdo Island et faire de la plongée et du snorkeling. Il y a donc quelques Km de la cote ouest aménagées pour les touristes, mais, cette zone mise à part, Flores, c'est...un peu le bout du monde.

un village Ngada
L'île est très volcanique, les paysages de montagne sont superbes, mais les transports...plutôt difficiles. Il faut dompter les pentes des volcans, recouvertes de jungle épaisse avant de découvrir les villages bien cachés.

vêtements "modernes" malgré l'isolement








Les Ngada sont officiellement chrétiens (l'île fut colonisée par les portugais), mais leur culture est basée sur l'équilibre. Essentiellement l'équilibre masculin - féminin, et sur le culte des ancêtres. Il y a donc des maisons  femmes et des maisons hommes, on les reconnaît à la figurine qui orne le toit, une poupée pour les hommes et une mini maison pour les femmes.


Le même toit, mais en ville,
tôle ondulée au lieu du chaume
toit traditionnel, maison des hommes
En fait, c'est là où on vénère les ancêtres hommes, ou femmes, il en faut une de chaque dans chaque famille. Ils y a, sur le même modèle, des autels masculin ou féminins pour les sacrifices de buffles. Les sacrifices sont essentiels, pour assurer la prospérité, les récoltes, l'harmonie du clan...Et les cranes des animaux protègent les habitations longtemps après le sacrifice. Certains villages ont l'électricité, mais jamais l'eau courante, les conditions de vie ont donc peu évolué. Cependant, beaucoup ont quitté les village pour aller chercher fortune dans les villes...où ils continuent à vivre en clans, dans des maisons, un peu plus modernes, mais toujours dans l'esprit de la tradition, de l'équilibre, et des sacrifices.
Ce sont ces exilés qui amènent peu à peu la modernité, des vêtements, ou de l'outillage par exemple.

prendre un camion en route


Je décide d'explorer plus les zones isolées de Flores. Les transports sont de moins en moins faciles. Dans ces zones plus que reculées, seuls les camions sont assez robustes pour circuler. Il s'agit généralement de se hisser sur un camion (sans que celui ci ne s'arrête) et de s'installer comme on peut.



grimper dans le camion, plus facile quand il s'arrête !
Heureusement pour moi, il y a aussi des camion aménagés avec des bancs de bois à l'arrière, pour les passager, et, ceux là s'arrêtent pour qu'on ai le temps de grimper, ouf !
début du trajet en camion, j'ai encore le sourire !

J'ai 90 Km à faire, je pars tôt le matin, et j'arrive...l'après midi ! 6 heures de pistes pour faire 90 Km !!
J'aurai du choisir un camion de sacs de riz, parce que les bancs de bois dans un camion sans suspensions, quand la route n'est que trous et bosses, ça vous laisse dans un sale état, j'ai mal partout !




mon guide
Bon, je trouve l'instituteur du village qui héberge les quelques étrangers qui s'aventurent jusqu'ici,et je pars me coucher car demain j'ai 4 heures de marche dans la jungle pour rejoindre un village Mangarai.

L'instituteur m'a trouvé un guide, départ à 6 heures du matin, avant que le déluge nous assaille.

La pluie ne devrait pas arriver avant le milieu de matinée, espérons le car sinon, la piste ne sera plus praticable, on devrait alors revenir sur nos pas. La grimpette est plutôt éprouvante, enfin, pour moi...car mon guide, lui, avance pieds nus sans effort, on presse le pas, la pluie est là, il ne nous reste plus beaucoup de temps.




Les nuages sont si bas lorsque j'arrive, que je ne vois que quelques habitations, les autres sont englouties dans la brume tropicale.
D'immenses huttes rondes, leur toit descendant presque jusqu'au sol, c'est magnifique !



Ici, pas d'électricité, bien sur, pas d'eau courante, pas de véhicule motorisé et peu d'objets moderne.
Parapluie naturel

C'est la saison des pluies, on s'abrite avec des feuille de bananier, on prépare les légumes dans des mortiers de bois. Le repas sera cuit par les femmes de la famille sur des feux de bois à même le sol des maisons.

Les feuillages sont pilés avant d'être cuits,
ça ressemble un peu à des épinards







On dort sur des nattes, tissées à la main...
et aux pieds !



Suis-je encore au XXIeme siècle ?






Les bidons pour transporter l'eau,
une des concession à la modernité




















Il est temps pour moi de redescendre dans la vallée, ou je retrouve l'instituteur du village qui me fait  goûter le vin de palme préparé par son son voisin. Chaises en plastique et posters sur les murs de planches, pas de doute, j'ai retrouvé la civilisation ! ;-)

 

lundi 10 février 2014

J'avais dit: j'irai pas à Bali....



Une statue devant chaque maison
Petit retour en arrière.....
C'était en Armenie, j'avais rencontré un couple de voyageurs, et bien sur, on avait parlé voyage. Ce sont les premiers à m'avoir décrit Bali comme un piège à touriste, une île tellement dénaturée que la culture y est remplacée par la vente de T-shirts et de souvenirs, un endroit où les taxis vous harcellent et où il y a plus d'occidentaux que de Balinais.
Denpasar, une ville entre modernité et tradition
Ce n'était qu'un témoignage, mais, en avançant dans mon périple, j'ai eu l'occasion d'entendre le même son de cloche d'autres voyageurs, tous ont été déçus, voire dégoûtés de Bali, alors...je m'étais dit: "j'irai pas à Bali".




offrandes: fleurs et cigarette
Mais je n'ai pas le choix, en regardant la Carte d'Indonesie, je vois Sumatra, puis Java, puis, tout un chapelet de petites îles: Nusa Tenggara, un archipel mieux connu en France sous le nom 'les petites îles de la sonde'. C'est là que je veux aller.
Oui, mais voila, entre Java et Nusa Tenggara, il y a Bali.
Je suis donc obligée d'y aller. J'ai l'intention de traverser l'île en une seule journée si possible.

J'arrive à Denpasar (capitale de l'île) en milieu de journée, trop tard pour traverser l'île aujourd'hui, je décide donc d'y faire escale. Je repartirai demain matin.

Je profite de mon après-midi pour découvrir la ville.

Vendeuse de fleurs sur le trottoir


Entre tradition et modernité, la ville est grouillante d'activité, mais, à chaque coin de rue, devant chaque maison, une statue, un temple, un autel,  devant lesquels ont été déposées des offrandes de fleurs et d'encens, de nourriture ou de cigarettes.
.

Et, partout dans la ville, des vendeuses de fleurs pour lesdites offrandes.


Encore des offrandes, posées à même le trottoir,
des fleurs et du riz et de l'encens
C'est la saison des pluies et les touristes ne séjournent généralement pas dans la capitale, ils partent directement dans les endroits qui leur sont dédiés, à une vingtaine de Km de là.

Je n'en ai, dans ces quelques heures de balade en ville, rencontré aucun, je n'ai pas non plus été harcelée par les vendeurs de souvenirs, il n'y en avait pas dans les quartiers que j'ai visités :-)

Un tourbillon de couleurs
Le lendemain, je prends un bus pour  Padangbai, à l'extrême est de l'île où j'ai prévu de prendre le ferry pour Lombok, première île de Nusa Tenggara. Il y a des ferry toutes les heures, c'est parfait.


tous plus beaux les uns que les autres








À Padangbai, le bus me laisse assez loin du village, je dois finir à pieds, et je me trouve au milieu d'un tourbillon de balinais qui vont et viennent, chargés de paquets plus ou moins volumineux. 

J'avance vers le port, mais j'ai du mal à progresser tant il y a foule autour de moi. Une foule haute en couleurs, les femmes en sarongs et tuniques de dentelle, les hommes en sarongs et turbans blancs, ils sont magnifiques. Il se passe quelque chose...


Ambiance fête foraine, petit train et friandises sur les trottoirs
Une jeune fille m'explique que c'est une fête traditionnelle, deux fois par an, ils vont aux temples qui sont sur la colline, porter des offrandes et prier.
Tu devrais venir ce soir au temple avec ma famille, me dit-elle, il y aura des danses et beaucoup de prières.

Je ne me le fait pas dire deux fois, oublié le ferry, je décide de rester ici aujourd'hui. Rendez vous pris pour ce soir avec la famille de Dhami, je me met en quête d'un logement.
Sur la plage, on prépare les offrandes
Je trouve facilement une guest house, la propriétaire m'explique que les touristes sont tous partis à cause de la fête....ah ? Ben oui, pendant trois jours il n'y aura pas de sortie en mer pour plonger, les rues du village ne sont pas accessibles aux véhicules et c'est bruyant jour et nuit car il y a des prières toute la nuit.
Ah, ah, ah ! Ils sont tous partis, et moi je décide de rester !


prières sur la plage
Des que l'averse se termine (et oui, il pleut toujours....) je pars explorer le village. Partout et dans tous les sens, le va et vient continue, les trottoirs sont encombrés de manèges pour les plus petits, vendeurs de lunettes, de friandises, de gadgets, de paniers, de ballons....

Sur la plage, il y a un petit autel, tout autour, sont installées de grandes tables, où on prépare les offrandes, avant d'aller prier sur le sable.


Mon hôtesse à la guest house me prête un sarong pour mon rendez vous de ce soir avec Dhami et sa famille car on ne peut pas accéder aux temples sans cette tenue traditionnelle.
cérémonie derrière les grilles du temple,
et file d'attente devant....


Le soir venu, impossible de trouver Dhami. Il faut dire que, dans la foule, je ne suis pas sure de les reconnaître, on ne s'est parlé que brièvement ce matin. Par contre, je suis la seule occidentale, donc, eux devraient me trouver facilement. Peut être ne suis-je pas au bon temple (il y en a 3)...






Quoi qu'il en soit, on s'est loupées...et je n'ai pas pu rentrer aux temples. Mais je me suis régalée du spectacle, de tous ces gens qui se pressent aux portes, en attendant que la cérémonie précédente soit terminée.

Les chants qui s'échappent des grilles des temples sont envoûtants, et la ferveur est palpable.
on me dévisage....
Je suis la seule étrangère et, on me regarde, bien sur, mais sans aucune animosité, juste de la curiosité envers cette "boulé" égarée au milieu de ces cérémonies locales.


.....avec curiosité !
J'essaie de me fondre dans la foule, avec mon joli sarong, afin de me faire discrète, pour ne pas déranger...mais c'est peine perdue, on me dévisage gentiment, je suis la seule étrangère, comment puis-je espérer passer inaperçue?


Et voila, j'avais dit: j'irai pas à Bali....
Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, et je détesterai être classée dans cette catégorie, alors, j'ai traversé Bali, et, finalement, je ne l'ai pas regretté.
Demain, en route pour Nusa Tenggara,
à suivre....