vendredi 21 septembre 2012

Au pays Ouïghour, Xinjian, Chine

J'ai obtenu mon visa Chinois à Bishkek !
Direction le sud.
Jamais vu un passage de frontière aussi long: plus de 12 heures pour faire environ 300km, une frontière qui s'étend sur 150 km avec des contrôles nombreux, fouille des bagages, examen des cartes (au cas ou je serai assez bête pour y avoir signalé des sites militaires) et des livres (même si, de toute évidence ils ne lisent pas un mot d'anglais), examen de mon visage pour voir si je ressemble à la photo sur le passeport (j'y ressemble pas vraiment, mais de toute façon, pour les chinois, les européens se ressemblent tous...) le tout sur une "route" (plutôt une piste défoncée, à peine praticable, on depasse pas le 20km\h) de montagne à 3500 m d'altitude !

mais finalement, je suis en Chine !!!  !!!!!!!
Ou plutôt en pays Ouïghour, à Kashgar, capitale de la province du Xinjian.

Les Ouïghours sont musulmans, parlent une langue très différente du chinois et qui s'écrit en caractères arabes.
Ils sont musulmans, et ça se voit !
Les femmes portent soit un voile épais, marron, tricoté, qui couvre l'ensemble de leur visage, soit un foulard plus "cache nez" en dentelle. Ce sont les deux tenues que l'on voit le plus, mais il y a aussi de simples foulards qui ne cachent pas le visage, ou d'autres plus couvrants, tout enroules autour de la tête...


Les hommes eux portent le chapeau traditionnel et la barbichette.


C'est une sacrée surprise pour moi, j'ai plutôt l'impression d'un prolongement de l'Asie centrale que d'une arrivée en Chine !

Quoique....le nombre de scooter...ça ne trompe pas ! ça grouille de ces engins.
il n'y en avait aucun en Asie centrale.
Ce sont des scooter électriques, totalement silencieux et qui ne polluent pas.

scooter boutique
Pourquoi on a pas les mêmes en Europe ?

transport de boucherie...
en scooter





Il y en a des milliers, ils transportent les passagers, les marchandises, certains sont même aménagés en boutiques ambulantes.




détail d'architecture traditionnelle,
balcon en bois
les bâtiments en terre sont
systématiquement détruits
Kashgar est une jolie ville....mais bientôt on devra dire "était une jolie ville". Car le vieux Kashgar est en train de disparaître. Les autorités chinoises détruisent des quartiers entiers de la ville, ouvrent de larges rues et reconstruisent en brique là ou les bâtiments étaient en terre crue et en bois.



l'armée dans les rues,
devant les écoles...
Officiellement, la raison est que les constructions ne sont pas aux normes antisismiques. Mais en fait, c'est un moyen pour les autorités de garder la main mise sur la région. Il y a quelques années, il y a eu des émeutes et des manifestations pour l'indépendance. La répression fut terrible, et, depuis, la présence militaire reste forte. La "rénovation" de la ville permet de dire: regardez ce que nous faisons pour vous, nous vous offrons une ville moderne, nous prenons soin de vous etc etc.





Une partie de la vieille ville est reconstituée, genre musée en plein air. C'est principalement fait pour les touristes Chinois (nombreux) qui viennent là, voir les populations "arriérées".


quartier refait ( j'ai pas payés,j'ai pris les petites
rues non surveillées:-))
propagande....risible !

En fait, ils reconstruisent en briques modernes et recouvrent les murs de pisé, c'est totalement artificiel et il faut payer pour entrer dans cette partie de la ville....ce que les Hans (c'est ainsi que les ouïghours nomment les chinois) s'empressent de faire. Sur la photo de droite, on voit les faux bâtiments, avec le panneau explicatif pour les touristes....et le drapeau chinois, bien sur !
Les edifices religieux sont aussi préservés, ça permet au gouvernement de faire encore un peu plus de propagande.


l'uniforme "repensé" par les écolières
Bon, c'est pathétique, mais il va falloir que je m'habitue à ce genre de situation, la Chine essaie d'écraser ses minorités un peu partout....on le sait, c'est juste que de le voir ici, en vrai, ça fait mal au coeur.
J'espère que les Ouïghours vont tenir le coup, et quand je vois les écolières qui mélangent le costume traditionnel avec l'uniforme (normalement obligatoire) ridicule qui leur est imposé (ici un survêtement bleu et blanc très moche), je me dis qu'il y a encore de l'espoir.

Pour ma part, je participe modestement à la liberté d'expression en ayant réussi à trouver un logiciel anti censure pour pouvoir continuer à vous livrer mes impressions de voyageuse au long cours.

À bientôt, pour de nouvelles découvertes !





 

vendredi 14 septembre 2012

À cheval dans les steppes Kyrghizes

À l'Est du pays, se trouve le lac d'Issy Kol, c'est le deuxième plus grand lac de haute montagne du monde après le lac Titicaca. C'est donc là que je me dirige.
Quelle déception !
Le lac est devenu le lieu de villégiature des Kyrghizes fortunés, des Kazaks et des Russes....C'est donc une succession de boutiques d'articles de plage, de restaurants et de constructions très moches.

Je change donc d'itinéraire et pars vers les steppes sauvages, un peu plus au sud:
Et là, c'est l'émerveillement !


4 jours à cheval, dans des immenses étendues presque désertes. Les aigles, les faucons et les troupeaux en liberté sont les rois ici.
partout, les chevaux sont en liberté,
 ici, au bord d'un lac, superbe!
3000m d'altitude, les rayons du soleil sont bien chaud, mais le vent balaie les grandes étendues vides. De minis tornades se forment ici ou là, comme dans le désert...il n'y a pas un seul arbre sur des Km et des Km. De ce fait, il n'y a pas d'oiseaux non plus (à part les oiseaux de proie et les canards sauvages sur le lac), il règne donc un silence vraiment impressionnant.

 Les chevaux vivent ici en totale liberté et offrent u n spectacle unique de grâce, c'est beau à couper le souffle.

yourtes en vue ! heureusemsnt, car je suis épuisée,
C'est fatigant le cheval !
Les quelques yourtes disséminées ici ou là abritent des familles de bergers. C'est là que je ferai étape chaque soir. Ce sont des bergers à cheval.


Une yourte, avec sa porte décorée,
chaque famille a son motif














C'est l'unique moyen de locomotion dans ces terres arides où ils restent tout l'été afin que les troupeaux engraissent avant l'hiver qui sera rude. Au début de la saison, l'herbe est verte, mais après 3 mois sous les rayons brûlants du soleil, tout est jauni, brûlé.

Les plus jeunes des femmes
servent le "chai"
Les troupeaux de moutons et chèvres sont immenses et se déplacent sur des distances impressionnantes pour trouver leur pitance. Les bovins aussi, et tous les matins, il faut partir à cheval et les regrouper pour la traite. Les juments aussi donnent leur lait, il sert à faire le kumiz, lait de jument fermenté.  C'est aigre, avec un arrière goût de brûlé...pas ma tasse de thé, je préfère le thé qui est toujours prêt grâce à l'incontournable samovar.


intérieur de yourte, détail
 Les yourtes sont faites de plusieurs couches de feutre superposés sur une structure en bois. La couche extérieure est imprégné de graisse de mouton pour la rendre imperméable, ce qui donne une forte odeur animale.
Elle est fière de me montrer les nouvelles
décorations qu'elle a confectionnées pour la yourte








Si l'extérieur est assez rustique, l'intérieur est joliment décoré de feutre brodé de motifs traditionnels et de toute sorte de pompons colorés.

"tunduk" le centre de la yourte






Il y a une ouverture au sommet de la yourte, pour l'aération et la lumière. À cet endroit, on voit les croisillons de bois qui soutiennent la voûte et qui forme un motif en croix, c'est devenu l'emblème du pays et est représenté sur le drapeau du Kirghizstan. Cette partie de l'habitation est aussi toujours bien décorée. Sur la photo de droite, le décors vert est amovible, il y en a d'autres en réserve que l'on change par exemple lorsqu'un visiteur arrive (à cheval, bien sur !).


La vie est dure ici, pas d'eau courante, il faut aller au ruisseau. Le chauffage grâce au petit poêle (pas de bois, on utilise les excréments séchés des animaux) est bien sommaires pour la fraîcheur du soir.
Mais, toutes générations confondues, les Kirghizes nomades sont fiers de leur mode de vie. Les enfants commencent à monter à cheval vers 4 ans, filles et garçons confondus, c'est absolument nécessaire pour survivre, mais aussi pour assurer la pérennité de l'ensemble de la communauté.

Dans quelques semaine, il va commencer à neiger, ils vont donc retourner au village pour passer l'hiver. Je suis heureuse d'avoir pu partager leur vie pendant ces quelques jours. Une magnifique expérience, même si mon postérieur a bien souffert de toutes ces heures à cheval !
 

mardi 4 septembre 2012

Lac sacré et independance day à Bishkek

La seule carte de la région, on est
 loin des cartes IGN
À Jalal Abad, je rencontre Nicolas et Nathalie, un couple de jeunes français ainsi que Andreas, un Allemand. Ensembles nous décidons d'aller du cote d'Arslanbob, un village de montagne au milieu de l'unique foret du Kyrghizstan. C'est une immense foret de noyers, 5000 tonnes de noix sont récoltées là chaque année.
De là, ils décident de faire un trek dans la montagne. Comme je n'en ai jamais fait, je leur dit que je ne les accompagnerai pas, mais ils insistent en disant que c'est une occasion à ne pas louper, que ça va être magnifique...Je cède. J'allège mon sac au maximum et c'est parti, direction le lac sacré.

C'est vers ce massif que
nous partons
Il n'y a pas de carte disponible sauf celle affrichée sur le mur du CBT (genre d'office de tourisme rural), mais elle est bien sommaire....nous aurons donc un guide pour cette aventure de 4 jours.


Le village d'Arslanbob est à environ 1500m d'altitude, de là, nous voyons Babashata qui culmine à plus de 4400m, c'est dans cette direction que nous partons.

la course avec les nuages à presque 3000m.
La montée
Le premier jour est déjà épuisant. Nous marchons d'abord dans des prairies puis des pentes recouvertes de hautes herbes et fougères, c'est ensuite les rochers qu'il faut escalader. Il n'y a pas de chemin dessiné et les passages sont parfois assez dangereux.Nous ne sommes pas encordés, j'essaie de ne pas penser à ce qui se passera si je tombe. Nicolas vient à ma rescousse une première fois lorsque je n'arrive pas à trouver de prise pour avancer, et il reviendra prendre mon sac à dos pour finir la montée, je suis au bout du rouleau mais je m'extasie devant les paysages magnifiques. Il faisait aux alentours de 35 degrés quand nous sommes partis, mais la température chute vite et les nuages font la course avec nous pour essayer de nous engloutir dans leur froid cotonneux. Ce sont eux qui ont gagné!

Au matin, je suis gelée, mon sac aussi !
Nous passons la première nuit à 3000m, soit 1500m montés dans la journée, pas si mal pour une première fois !
Le lendemain matin, mon sac à dos est gelé...il a pourtant dormi sous la tente, comme moi !
Il fait froid, mon corps est endolori et courbaturée de la veille, mais il faut repartir. Nous montons encore, pour passer le col à 3500m. C'est dur mais la beauté des paysages compense la fatigue et les douleurs. D'autre part, après le col, ce sera plus facile, on va redescendre pour arriver au lac.

Malgré la fatigue, c'est beau...
Sauf que ceux qui me connaissent bien savent que j'ai déjà du mal à descendre un escalier sans rambarde...



Le lac sacré tel que nous
 le découvrons en arrivant
Comité d'accueil au lac
La descente est quasiment à pic, dans des coulées de cailloux. Ça glisse, Nicolas m'a prêté ses bâtons de marche, mais malgré cela, je fais une crise de panique du à ma peur des descentes. Heureusement que Nicolas est très patient et reste avec moi pour m'aider. Malgré tout, je retarde tout le monde et nous n'atteindrons pas le lac. La nuit tombe bientôt, nous bivouaquerons encore une fois en altitude. Ce deuxième jour a été vraiment éprouvant pour moi, je m'écroule sans même avaler un morceau.



et l'intérieur...
les baraques, l'extérieur
Le matin du troisième jour, nous descendons sans problème vers le lac.Il nous parait bien petit vu d'en haut, mais en fait il fait quand même 90 hectares ! Là, nous somme accueillis par un groupe de Kyrghizes qui restent au lac l'été pour accueillir les pèlerins. Ils vivent dans des espèces de baraques faites de tôles, de planches de récupération et de bouts de tissus. Ils nous offrent du thé et des tripes froides, leur petit déjeuner traditionnel.





les tripes au petit déjeuner
la mosquée
Il y a une "mosquée" au bord du lac et un endroit ou l'on tue le mouton. Notre guide ne connaît que 30 mots d'anglais, il est donc difficile de savoir pourquoi ce lac est sacré. Cela aurai quelque chose à voir avec Ali ( le gendre du Prophète) qui aurai séjourné ici ...difficile d'en savoir plus. En tout cas, c'est bien requinqués que nous reprendront la route.
 



ce n'est plus de la haute montagne,
mais ça grimpe encore pas mal !
Alors, bien sur, naïve que je suis, quand on me dit que le retour sera plus facile parce qu'on longe les vallées, je le crois. N'ayant jamais pratiqué la montagne, je me vois déjà sur des pentes douces le long des prairies verdoyantes.
Mais pas du tout !!!!!!!!!
Il faudra encore monter avant d'arriver à la vallée en question ! et puis descendre, mais pas en pente douce !
Bref, mon calvaire continue !....mais la beauté sauvage des paysages me fera tenir bon.

les chevaux en liberté dans la montagne,
un spectacle magnifique !
De l'autre cote, les paysages sont radicalement différents de ceux de la montée. Et ce n'est plus le désert. Nous croisons des camps de nomades, des troupeaux de chevaux, des yacks et des moutons par milliers. 
Par deux fois, devant mon état d'épuisement avancé, le guide demandera à des cavaliers de m'emmener sur leur cheval pour quelques kilomètres difficiles. Super ! Ça m'évite de retarder trop mes compagnons et me permet de continuer pour la suite.



En plus des montées et descentes
il y a aussi les torrents à traverser !
Et voila, 4 jours de trek pour moi qui n'avais jamais pratiqué la montagne, cela restera un souvenir magnifique. Un grand merci à Nicolas et Nathalie qui m'ont soutenue dans les moments difficiles et qui ne se sont (presque) jamais moques de moi, de mes peurs et de mon manque d'agilité.


Je ne dis pas que je recommencerai tous les jours, mais je suis contente de l'avoir fait !
Je quitte les montagnes, direction: la capitale.


 
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dimanche 2 septembre 2012

Kyrghizstan, chapeaux des hommes et vie des femmes

Lorsque j'arrive au Kyrghizstan, la première chose que je remarque ce sont les visages asiatiques.
En Ouzbekistan, les gens sont différents les uns des autres, il y a beaucoup de mélanges, au Tadjikistan, ils sont aryens, mais ici, on est vraiment en Asie. Les gens ont les yeux bridés, mais assez souvent clairs: bleus, verts ou gris. Bêtement je pensais que les yeux bridés étaient toujours bruns... encore une idée préconçue qui s'envole.
J'arrive par le sud-ouest du pays, zones rurales ou les traditions sont respectées. Les hommes portent le chapeau traditionnel en feutre ou parfois, juste le petit calot (en feutre aussi) ainsi que les bottes de cavaliers et le manteau long. Les femmes elles, se couvrent d'un foulard, leur tenue est semblable à celle des autres pays de l'Asie centrale.
À Jalal-Abad, je rencontre Kanykei, une jeune fille qui souhaite pratiquer son anglais, elle se considère comme une jeune fille moderne car elle va à l'université. Elle a 19 ans.


Kanikey, jeune fille moderne qui
ne porte pas de foulard
et sa grand mère
Elle sera mariée dans un mois, avec un jeune homme qu'elle n'a rencontré qu'une fois. Comme le veut la tradition, les parents du garçon sont venus voir sa famille, ils se sont mit d'accord sur un prix, et voila, le mariage a été fixée pour deux mois plus tard. Lorsque je lui demande comment elle ressent cet état de fait, elle me dit qu'elle savait depuis l'enfance que ça se passerait comme ça, donc ce n'est pas une surprise et elle trouve ça normal, c'est la tradition.
Elle me demande quel est l'âge moyen du mariage en France et je lui dis 26 ans (un peu au pif, je ne suis pas calée dans ce genre de statistiques), elle rit et me dit qu'à 26 ans elle aura sûrement déjà 3 enfants !
Elle pense qu'elle en aura 5 en tout. C'est la moyenne pour les couples "modernes". Les couples moins éduqués ont plutôt entre 6 et 10 enfants. Je lui demande si elle a déjà entendu parler de contraception...non !
Mais elle sait qu'après son mariage elle apprendra des choses de la part de ses aînées. Elle ne peut pas parler de ces "choses" avant son mariage.

De même, elle se pose beaucoup de questions sur sa nuit de noce. Elle n'a aucune idée de ce qui va se passer..... Il est tabou de parler de "ça" avec sa mère. Elle pourrait en parler avec des soeurs ou belles soeurs ou cousines déjà mariées mais elle est l'aînée de sa famille et ne verra ses cousines que le jour de son mariage....elle espère avoir quelques infos avant le moment fatidique.

Alors, bien sur, quand je lui dis qu'en Europe, beaucoup de couples ne sont pas mariées, qu'ils ont des enfants quand même ou que de nombreuses personnes choisissent de rester célibataires, elle a beaucoup de mal à comprendre.
Lorsqu'elle sera mariée, elle ira vivre avec sa belle famille, arrêtera l'université et se consacrera aux taches domestiques et à l'éducation de ses enfants. C'est comme ça. Elle ne songe même pas qu'elle pourrait avoir une vie différente.

La vie des femmes est dure dans les campagnes, le manque de confort et d'équipement fait qu'elles travaillent du matin au soir. La cuisine se fait dehors, au feu de bois, dans de grands chaudrons. Bien sur, avant de cuisiner, il faut aller au jardin, ramasser les légumes.



Mais il faut aussi aller ramasser du bois pour le feu. Il faut même en ramasser beaucoup car bientôt ce sera l'hiver et il faut faire provision de tout. On fait donc aussi des conserves de légumes et de fruits. On ramasse les dernières baies et les herbes médicinales qui serviront pour toute la famille. On prépare le lait caillé pour en faire ces boules de fromage séché que l'on dégustera pendant l'hiver.



La toilette dehors
cueillette des baies pour soigner la digestion
À la maison, pas de sanitaires, pour la toilette il faut faire chauffer une bouilloire d'eau (et parfois aller chercher l'eau à la source, il n'y a pas l'eau courante partout). Ici on vit au raz du sol, sur des tapis. Chouette !...sauf qu'il n'y a pas d'aspirateur ! on nettoie donc avec un balai en paille.

Tout est l'avenant, pas de confort moderne, juste beaucoup de courage et de résignation pour ces femmes dont la vie est pré-définie par la tradition, rythmée par les saisons, les naissances et les taches quotidiennes. Qu'elles aient un peu d'éducation ou pas, leur parcours sera le même que celui de leurs mères et certainement de leurs filles.
Bien loin de nos vies occidentales....