En s'éloignant de Phom Penh, vers l'ouest, au sud du lac Tonle Sap, les paysages ressemblent à ça:
Des rizières toutes pelées (saison sèche oblige) parsemées de très grands palmiers (la moto parait bien petite sur la photo de gauche). Pas folichon, me direz vous...sauf si on sillonne la campagne au petit matin, ou juste avant la tombée du jour. Car à ce moment là, on découvre l'activité intense qui règne autour de ces grands arbres...
Avez vous vu la silhouette le long du tronc sur la photo de gauche ?
Deux fois par jour, les hommes grimpent à l'aide d'une échelle de bambou fixée sur les troncs, tout en haut de ces palmiers, pour récolter le sucre.
Oui, ce sont des palmiers à sucre. Avec une machette, on entaille les fleurs qui vont "pleurer" du jus sucré dans des récipients en bambous (ou en plastique) suspendus dessous.
Les hommes travaillent en haut de l'arbre, en équilibre sur les branches coupantes, ils récupèrent les récipients pleins et en accrochent d'autres avant de redescendre le nectar recueillis. Le monsieur sur ces photos a 71 ans, il grimpe depuis l'âge de 17 ans et continuera de grimper tant que ses jambes peuvent se plier - c'est son expression-
Le jus sera ensuite cuit dans de grands chaudrons pour obtenir une pâte brune: le sucre.Et voila ! Je sais enfin ce qu'il y a dans les seaux que je vois sur les marchés.
À l'état brut, son goût ressemble un peu à celui de la cassonade.
Il servira à l'élaboration des desserts et des friandises....que j'ai mis un moment à identifier car ça ressemble plutôt à de la soupe... On ne peut pas vraiment appeler ça des desserts car on ne les mange pas en fin de repas, mais plutôt au cours de la journée, comme un goûter. Au rayon des sucreries, il y a aussi les petits patés de riz, souvent bourrés de colorant, des sortes de gelées de riz, et bien sur, le riz gluant dans les feuilles de bananiers.
Et ces espèces de mollusques transparents....c'est quoi?
Et bien ce sont les fruits du fameux palmier à sucre!
Voila, c'était juste un petit épisode sucré pour faire passer le goût des oeufs du post précèdent !
La campagne Cambodgienne révèle bien d'autres activités exceptionnelles.
Comme ces poteries. Elles sont réalisées sans tour. Au lieu de faire tourner l'ouvrage, c'est la potière qui tourne autour ! Je n'avais jamais vu ça !
Je regarde la jeune fille (elle a 14 ans) qui tourne lentement autour de la poterie, j'ai l'impression que rien ne se passe, que la forme n'évolue pas. Puis, tout d'un coup, je me rends compte que la jarre est formée....parfaitement ronde et identique aux précédentes !
Les couvercles sont réalisés eux aussi sans tour, et ils sont parfaitement ronds et sphériques.
Quel savoir faire !
Ces poteries seront cuites non pas dans des fours, mais sur de grands brasiers: on prépare un plancher de branchages, on y pose les jarres, on recouvre d'une autre couche de branchages et de paille et on enflamme.
Mais comment contrôler la température afin que les poteries cuisent de maniéré régulière et sans éclater?
Mystère et boule de gomme....
Au rayon poterie, dans la région, on fabrique aussi les petits braseros que l'on utilise partout pour faire la cuisine. D'ici, ils seront envoyées à travers tout le pays dans des remorques en bambou tirées par une moto.
Ces activités, la production de sucre ou la poterie apporte à peine de quoi vivre à ces familles, et les enfants sont obligés de travailler très jeunes pour ramener quelques sous supplémentaires. Malgré tout, ils s'estiment heureux d'avoir un toit ou exercer leur métier. Certains n'ont pas cette chance et sont réduits à un travail harassant, qui leur permettra d'acheter un bol de riz, mais pas de se loger.
C'est le cas de ces femmes qui cassent des cailloux à longueur de journée, elles n'ont pas de logement. Elles vivent sur place et dorment dans le hamac, près des grands tas de cailloux de différents calibres. Leur seul luxe: un petit toit de feuilles de palmier qui leur donne de l'ombre.
Il y a des mots du dictionnaire français qu'on connaît mais qu'on n'emploie jamais... en voici un que j'emploie, je crois, pour la premiere fois:
Dénuement
C'est le seul mot qui convient pour décrire la pauvreté absolue que je côtoie parfois dans ce pays.
Des rizières toutes pelées (saison sèche oblige) parsemées de très grands palmiers (la moto parait bien petite sur la photo de gauche). Pas folichon, me direz vous...sauf si on sillonne la campagne au petit matin, ou juste avant la tombée du jour. Car à ce moment là, on découvre l'activité intense qui règne autour de ces grands arbres...
Avez vous vu la silhouette le long du tronc sur la photo de gauche ?
Deux fois par jour, les hommes grimpent à l'aide d'une échelle de bambou fixée sur les troncs, tout en haut de ces palmiers, pour récolter le sucre.
Oui, ce sont des palmiers à sucre. Avec une machette, on entaille les fleurs qui vont "pleurer" du jus sucré dans des récipients en bambous (ou en plastique) suspendus dessous.
les chaudrons pour cuire le sucre |
perché dans son palmier, pour la recolte |
seaux de sucre sur un marché de la capitale |
les "entremets"...à base de haricots |
stand de gourmandises, à gauche le riz dans les feuilles de bananiers, à droite, les patés de riz |
Et ces espèces de mollusques transparents....c'est quoi?
Et bien ce sont les fruits du fameux palmier à sucre!
Voila, c'était juste un petit épisode sucré pour faire passer le goût des oeufs du post précèdent !
La campagne Cambodgienne révèle bien d'autres activités exceptionnelles.
14 ans...depuis 3 ans, elle passe ses journées courbée sur l'ouvrage |
Les jarres, toutes identiques, réalisées sans tour ! |
Les couvercles sont réalisés eux aussi sans tour, et ils sont parfaitement ronds et sphériques.
Quel savoir faire !
Les couvercles, bien ronds ! |
préparation du bûcher des poteries |
Ces poteries seront cuites non pas dans des fours, mais sur de grands brasiers: on prépare un plancher de branchages, on y pose les jarres, on recouvre d'une autre couche de branchages et de paille et on enflamme.
Mais comment contrôler la température afin que les poteries cuisent de maniéré régulière et sans éclater?
Mystère et boule de gomme....
Convoi de poteries |
Au rayon poterie, dans la région, on fabrique aussi les petits braseros que l'on utilise partout pour faire la cuisine. D'ici, ils seront envoyées à travers tout le pays dans des remorques en bambou tirées par une moto.
Casser des cailloux au marteau ! |
Ces activités, la production de sucre ou la poterie apporte à peine de quoi vivre à ces familles, et les enfants sont obligés de travailler très jeunes pour ramener quelques sous supplémentaires. Malgré tout, ils s'estiment heureux d'avoir un toit ou exercer leur métier. Certains n'ont pas cette chance et sont réduits à un travail harassant, qui leur permettra d'acheter un bol de riz, mais pas de se loger.
les tas de cailloux, et l'abri des femmes |
Il y a des mots du dictionnaire français qu'on connaît mais qu'on n'emploie jamais... en voici un que j'emploie, je crois, pour la premiere fois:
Dénuement
C'est le seul mot qui convient pour décrire la pauvreté absolue que je côtoie parfois dans ce pays.
Et toujours aussi souriants...!!!
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