lundi 27 février 2012

Shkoder

Je reprends mon récit, interrompu par les nombreuses pannes de courant.
Comme je vous le disais dans le précédent post, en 1/4 d'heure, dans une grande ville, les gens rencontrés dans la rue ont trouvé pour moi celui que je cherchais, Pashko vient me chercher en ville.
Je suis donc accueillie par Pashko, sa femme et ses trois enfants.
Je passerai cette première journée à manger....ici on ne rigole pas avec l'hospitalité ! Ces gens sont très pauvres, ils n'ont pas grand chose mais malgré tout, en tant qu'invité, vous êtes comme des rois !

repas de fête
J'ai donc droit à un repas traditionnel, à base de viande bouillie, soupes, légumes, fromage et pain maison. Ici on met une cuillère et parfois une fourchette, mais pas de couteau. Pour la viande ou le fromage, on déchire un morceau dans le plat commun et on mange à la main. La cuillère est pour la soupe. La fourchette est surtout là pour faire joli !

on presse le fromage à la maison
Ensuite, on m'emmène dans une autre famille, pour me présenter. Là j'ai encore droit à un plat de fromage maison, et pain juste sorti du four.
La dernière étape sera chez le frère de Pashko. Sa femme est en train de préparer de bureks.
Vous ai-je parlé de ce plat que je mange depuis mon arrivée en Slovénie. On en trouve partout dans les Balkans. C'est une espèce de galette feuilletée, fourrée de fromage, d'épinards ou parfois d'un mélange viande/ oignons.

la pate est étalée très finement
on re- étale la pile, avec vigueur !
Pour la première fois, j'assiste à la préparation longue et fastidieuse, mais que l'on fait presque chaque jour dans les maisons car c'est un repas copieux et pas cher.On prépare une pate, que l'on divise en petits tronçons, puis chaque petit morceau de pâte est étalé très finement, huilé et empilé. ensuite, la pile est à nouveau étalée pour former une sorte de grande crêpe, c'est sportif car la pile est épaisse !, il faut peser de tout son poids pour aplanir la pile. On en fait deux, on met le fromage entre les deux, et hop, au four !

hmmm...c'est trop bon les bureks !
Un délice ! Environ 3/4 d'heures pour la préparation...pour une main experte, Et quand vous l'achetez dans la rue, ça coûte l'équivalent de 20 centimes
Dans la soirée, Pashko me propose d'aller au café avec lui, ce qui est inhabituel, car les femmes normalement restent à a maison, mais bon, je suis une invitée...Française. Les hommes passent beaucoup de temps dans les cafés où ils jouent aux dominos. Ce ne sont pas les même dominos que chez nous, ici ils sont métalliques et tout petits. Chaque joueur a 8 dominos et ils tiennent dans la main !

les dominos
L'ambiance dans ces cafés est...bruyante et enfumée ! La télé est toujours allumée, avec le son à fond! c'est généralement du foot. Plus les joueurs qui s'écrient et s'invectivent, plus les saluts aux nouveaux arrivant d'un bout à l'autre de la grande salle....au bout de quelques minutes, j'ai déjà la tête qui bourdonne!
on joue sur du papier journal où on note les scores
Rajoutez à ça la fumée...épaisse et dense, ici tout le monde fume, et on s'offre des cigarettes à longueur de temps. Même si on est déjà en train de fumer, on accepte la cigarette offerte, pour plus tard. Il n'est pas rare de se lever pour aller donner des cigarettes à une autre table, dans ces cas là, on sort les cigarettes du paquet et on dépose une cigarette devant chaque personne de cette table. Les (rares) non fumeurs en auront donc aussi une...qu'ils garderont pour un ami ou un frère qui fume!
Au café, on boit du café, quelques uns boivent du raki, mais ils sont rares. Les pannes de courants sont fréquentes, on se retrouve donc dans le noir pour une plus ou moins longue période avant que ça revienne.
Allez, après cette première journée épuisante, on rentre dormir.
Suite au prochain épisode :-))

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