dimanche 26 février 2012

Vers l'Albanie

Vue de la citadelle d'Ulcinj
Alors que je suis à Podgorica, je prépare la suite de mon voyage vers l'Albanie. Via couchsurfing, je prends contact avec Martine, une Française qui vit à Shkoder. Elle me répond rapidement pour me dire qu'elle est rentrée en France pour essayer d'alerter la communauté internationale à propos des villages du nord de l'Albanie qui sont bloqués par la neige (inhabituellement importante) et laissés sans secours. Elle me demande si je peux me rendre sur place pour essayer de mettre en place des relais, recueillir des témoignages et coordonner les aides éventuelles, le tout avec la coopérations des Francscains sur place.
Bon, si je peux aider, pourquoi pas?
pèche au filet, Ulcinj, Monténégro
Les personnes qui doivent venir me chercher à Podgorica, ne viennent finalement pas, donc je me rends à Ulcinj, un peu plus au sud, où j'attends un contact. De là, je me rends à la frontière, le stop est très facile au Montenegro, on attend à peine 5 minutes à chaque fois.... pour des petites distances, mais au final, on avance assez bien.
Arrivée à la frontière, j'ai la désagréable impression d'être une espionne venue du froid :-((
Petit retour en arrière: déjà, normalement la carte d'identité française est suffisante pour entrer au Monténégro, mais quand j'y suis arrivée ( venant de Sarajevo et en pleine nuit sous la neige, le pays en état d'urgence) on m'avait refusé la carte d'identité pour exiger un passeport. Bon, ok... mais là, en plus, on me demande des justificatifs des endroits où j'ai séjourné ! Chose qui n'est absolument pas courante, ce genre de contrôle n'ayant normalement pas lieu dan ce pays. Le tout avec des douaniers qui ne parlent que quelques mots d'anglais... après une demi heure de discussions, je commence à me demander s'ils ne cherchent pas le "bakshish" ? ils n'ont rien demandé, mais j'ai des doutes.
Il est vrai que on itinéraire depuis Sarajevo est passé par le Monténégro, la Serbie, puis le MOnténégro à nouveau... un peu erratique peut-être ?
Bref, ils me laissent entrer en Albanie, où je reprends mon trajet en stop. Mais là, surprise ! chaque véhicule s'arrête mais annonce le prix ! Ici, tout le monde est "taxi".
Bienvenue dans le pays le plus pauvre de l'Europe!
La route qui était bien goudronnée jusqu'à la frontière est maintenant uniquement en cailloux...pas vraiment une piste, mais pas loin !
les routes en Albanie du nord, arrivée à Shkoder
Finalement j'accepte de payer 1 euro pour aller jusqu'à Shkoder où je dois rencontrer mon contact: Pashko.
Environ 15 Km de route où les nids de poules sont plutôt des nids d'autruches et je me retrouve dans une grande ville qui pourrait tout aussi bien être à l'autre bout du monde tant 'est différent de tout ce que j'ai pu voir jusqu'à présent!
Avec mon sac à dos, je sens les regards qui me suivent... mais sans hostilité. Juste de la curiosité, tout comme je suis curieuse de ce que je découvre.

dans les rues de Shkoder
On m'aborde de toute part, et après quelques secondes, je sors mon carnet avec le nom et l'adresse de Pashko. Tout de suite, se met en place un relais de gens qui appellent leurs voisin pour savoir si quelqu'un connaît quelqu'un qui connait Pashko. On m'offre du café... puis, quelques mètres plus loin, on m'offre du chai( thé), on m'invite à m'asseoir, pendant qu'on cherche....( à chaque fois, suis la seule femme au milieu des hommes)
Imaginez ça dans une ville de 200 000 habitants... et bien, après 10 minutes, on m'informe que Pashko va arriver !

modernisme vs système D
En attendant, je découvre les rues de Shkoder et leurs ambiances si bruyantes, colorées et odorantes ( pollution et odeur de nourriture mêlée).

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